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Interview with Silvia Costa, in collaboration with Mouvement.
Born in 1984 in Treviso. She studied Visual Art and Theater at IUAV University in Venice. In 2006 she starts to work with Societas Raffaello Sanzio with the production Hey Girl! in the lead part, and since then, she contributes to all the following productions by Romeo Castellucci, as actress and assistant director.
She is one of the most interesting young theater makers and actresses in Europe – she has received several distinctions and prices.
Recently, in Antwerpen, just before Go Down, Moses at DeSingel (Romeo Castellucci’s last piece, where Silvia was the assistant director), she has talked to Kulturstruktur about art and explained how it all started, how it was theater, who chose her. Constantly focused, she explains the need of the scene, the physicality of being an actress and how theatre is not, for her, a way to heal wounds but to open them up. For her, it seems to be as important to work on her own pieces, to find the right forms for different ideas, as to contribute in parallel to Romeo Castellucci’s work.
Her own project, Plumes dans la tête starts in 2007, with the Italian musician and composer Lorenzo Tomio.
She also works in this project on sound-installations, in which theatrical elements are mixed with sound research to create performances based on the acousmatic principle of the sound. Since 2013, Plumes dans la tête doesn’t exist anymore.
In parallel, since 2012 Silva starts to develop a series of works for kids, mostly performances and installations – where she creates situations and visual places that aim to trigger feelings of the young public.
Her work has no precise definition but relates to Castellucci’s visual and philosophical theatre. In this sense, she creates strong pieces taking the lack of distinction. She mentions the eclecticism and the nomadism of the Form as its own code.
//français
Entretien avec Silvia Costa, en collaboration avec Mouvement.
Née en 1984 à Trévise. Elle a étudié les Arts visuels et le théâtre à l’Université de Venise (IUAV). En 2006, elle commence à travailler avec la Societas Raffello Sanzio dans Hey Girl! où elle interprète le rôle principal et depuis lors elle contribue à toutes les créations de Romeo Castellucci, en tant qu’actrice et assistante à la mise en scène.
Elle est actuellement aussi l’une des plus intéressantes jeunes femmes de théâtre en Europe, en terme de metteure en scène.
Récemment à Anvers, juste avant la représentation de Go Down, Moses (dernière pièce de Romeo Castellucci pour laquelle elle a fait l’assistance) au DeSingel, Silvia a discuté d’art avec Kulturstruktur. Elle nous a expliqué comment tout a commencé, comment le théâtre l’a happé. Constamment concentrée, elle explique son besoin de la scène, de la physicalité de l’acteur et comment le théâtre n’est pas pour elle, un moyen de soigner ses plaies, mais celui de les ouvrir. Pour elle, actuellement, il semble essentiel de travailler sur ses propres pièces, tout en contribuant en parallèle toujours à celles de Romeo Castellucci
L’un de ses propres projets, Plumes dans la tête a commencé en 2007 avec le musicien et compositeur italien, Lorenzo Tomio.
A travers ce projet, elle a développé des installations sonores, dans lesquelles les éléments théâtraux ont été mélangés à une recherche sonore, afin de créer des performances fondées sur le principe acousmatique. Depuis 2013, le projet Plumes dans la tête n’existe néanmoins plus. Une étape révolue.
En parallèle toujours, depuis 2012, Silvia a commencé à développer des travaux pour enfants, il s’agit en grande partie, de performances et d’installations – elle y crée des situations, des espaces visuels qui suscitent les sentiments du jeune public.
Son travail n’a pas de définition précise, il est en lien avec le théâtre visuel et philosophique de Castellucci, dans lequel elle s’inscrit. Et elle crée donc elle-même des pièces puissantes qui oscillent entre un manque de distinction voulu ainsi que l’éclectisme et le nomadisme de la forme, comme ses propres codes.
Interview made by Karolina Markiewicz and Pascal Piron.
Translation by Katarzyna Żórawska.